Les jurys de la 36e édition du Festival international de cinéma francophone en Acadie (FICFA) ont décerné les Prix La Vague du FICFA 2022, lors d’une soirée au Centre culturel Aberdeen, ce jeudi 17 novembre.
Trois jurys, composés chacun de trois professionnels du domaine artistique, ont été constitués pour la remise de sept (7) prix : un jury documentaire et acadien, un jury longs métrages de fiction, et un jury courts métrages.
Après avoir souligné l’excellence de la programmation, le jury documentaire et acadien, composé de Simon Croz, Paul-Émile D’Entremont, et de Marie-Pierre Grenier, a annoncé le résultat de ses délibérations.
Le Prix La Vague Léonard-Forest de la Meilleure œuvre acadienne moyen ou long métrage fut décerné à CROQUE-MORT, C’EST BEAU LA VIE! de Georges Hannan. Le jury souligne l'audace du montage et de la trame sonore, qui offre un regard humoristique sur un sujet qui nous concerne tous; ce qui rend donc un documentaire rafraîchissant qui utilise de manière ludique les possibilités qu'offre le cinéma.
Le jury a également choisi de remettre une mention spéciale à L’ORDRE SECRET de Phil Comeau, pour sa lumière importante vers l’histoire de l’Acadie et de la francophonie canadienne, à travers une quête personnelle qui met en valeur la profondeur de la recherche documentaire.
Le Prix La Vague Meilleur moyen ou long métrage documentaire fut mérité par le film LES ANNÉES SUPER 8 et ses réalisateurs Annie Ernaux et David Ernaux-Briot (France). Témoin d'une époque, ce film a conquis le jury par le dialogue entre les archives familiales et la narration de haut vol d'Annie Ernaux. Le jury attribue au film une magnifique rencontre entre le personnel et le politique, entre la littérature et le cinéma.
Quant au jury longs métrages de fiction, composé de Suzanne Cyr, Tania Morissette, et de Cédric Poirier, le Prix La Vague Unis TV du Meilleur long métrage de fiction canadien fut décerné à ROSIE de Gail Maurice (Ontario), qui aborde des réalités sociales difficiles, mais qui demeure lumineux en célébrant la diversité et la résilience.
Le Prix La Vague du Meilleur long métrage de fiction internationale a quant à lui été remporté par CLOSE de Lukas Dhont (Belgique/France) pour son esthétisme, sa sensibilité et son authenticité par rapport aux thème de la masculinité, avec un jeu bouleversant des deux jeunes interprètes.
Pour sa part, le jury courts métrages, composé de Jason Burnham, Isabelle Le Guern, et d’Angie Richard, a décerné le Prix La Vague du Meilleur court métrage acadien ACIC/ONF à GENDRBENDR de Joe Nadeau pour son approche décomplexée d’un sujet très personnel, sa grande force d’évocation et son énergie contagieuse; en espérant qu’iel puisse continuer de queerer l’Acadie et la culture acadienne dans les années à venir. Le jury ajoute une mention spéciale à PEINTURE NOIRE de Laura De Decker.
Le Prix La Vague du Meilleur court métrage canadien revient au film PARADOXE par Aimé Majeau Beauchamp (Québec), pour le portrait sensible et touchant d’un être stellaire au parcours sinueux qui enfin trouve son chemin dans l’affirmation de soi et la création, et sa réalisation sans artifice laissant l’espace à la prise de parole. La mention spéciale va à NID D’OISEAU par Nadia Louis-Desmarchais (Québec).
Pour le Prix La Vague du Meilleur court métrage international, le jury l’a décerné à FAIRPLAY de Zoel Aeschbacher (France), pour le tour de force cinématographique où le réalisateur tend un miroir pour révéler les travers de l’humanité et du capitalisme. Avec mention spéciale à KHADIGA de Morad Mostafa (Égypte).
Le Prix La Vague Coup de cœur sera remis après le festival, suite au vote du public.